Noémie Etienne and Chonja Lee, “Lüster, Lack und Liotard. Techniken und Texturen zwischen Asien und Europa,” in: Chinoiserie, Kunst und Architektur in der Schweiz, 2018, pp. 4-11.
French Summary: A l’aide d’exemples provenant des domaines des arts décoratifs et des beaux-arts, nous montrons que la brillance des surfaces devient l’un des enjeux majeurs de l’économie des chinoiseries. Les artisans et les artistes suisses ont connaissance des porcelaines, des laques et des textiles qui se diffusent partout en Europe. Leur circulation est liée aux ambitions diplomatiques et économiques des pays impliqués (Chine, Japon, Siam, France, Allemagne, Angleterre, Hollande…). En Europe il s’agit dès lors de maitriser ces techniques pour les développer et les commercialiser. De plus, les acteurs cherchent à traduire leur brillance et leur texture dans différents médias : les objets importés de Chine ou du Japon transforment ainsi l’univers sensoriel en Europe, stimulant l’imitation de certaines matières et rendus plastiques, tels le luisant et le nacré. Par exemple, dans la Nature morte du Getty, le peintre genevois Jean-Etienne Liotard se confronte directement aux propriétés matérielles et aux formes des laques asiatiques, introduisant un nouvel horizon visuel et tactile en Europe.
Noémie Etienne and Chonja Lee, “Lüster, Lack und Liotard. Techniken und Texturen zwischen Asien und Europa,” in: Chinoiserie, Kunst und Architektur in der Schweiz, 2018, pp. 4-11.
French Summary: A l’aide d’exemples provenant des domaines des arts décoratifs et des beaux-arts, nous montrons que la brillance des surfaces devient l’un des enjeux majeurs de l’économie des chinoiseries. Les artisans et les artistes suisses ont connaissance des porcelaines, des laques et des textiles qui se diffusent partout en Europe. Leur circulation est liée aux ambitions diplomatiques et économiques des pays impliqués (Chine, Japon, Siam, France, Allemagne, Angleterre, Hollande…). En Europe il s’agit dès lors de maitriser ces techniques pour les développer et les commercialiser. De plus, les acteurs cherchent à traduire leur brillance et leur texture dans différents médias : les objets importés de Chine ou du Japon transforment ainsi l’univers sensoriel en Europe, stimulant l’imitation de certaines matières et rendus plastiques, tels le luisant et le nacré. Par exemple, dans la Nature morte du Getty, le peintre genevois Jean-Etienne Liotard se confronte directement aux propriétés matérielles et aux formes des laques asiatiques, introduisant un nouvel horizon visuel et tactile en Europe.